Rôles parentaux et développement des jeunes enfants au Cameroun: équité ou complémentarité ?

Olivier Abondo, Doctorant, IFORD

Pour plus de chances d’avoir un développement intégral normal, les jeunes enfants ont autant besoin de l’implication de leur mère que celle de leur père (Paquette, 2008). Cependant, on constate au Cameroun, une prédominance de l’implication des mères par rapport à celle de leur conjoint dans les activités d’éveil partagées avec leurs enfants de bas âge : administration des soins et éducation (Mbarga, 2012). Ce qui pourrait être l’une des sources explicatives de la proportion importante des jeunes enfants présentant des problèmes de développement. En 2014, près de 38% des enfants de 3-4 ans ont un retard de développement au Cameroun (MICS-Cameroun, 2014). De ce fait, qu’est ce qui fait que les pères ne s’impliquent pas autant que les mères dans le développement de leurs jeunes enfants au Cameroun ? La spécification de tâches parentales au Cameroun a-t-elle des répercussions négatives sur le développement intégral des jeunes enfants ?