Rapports de genre et maintien d’une fécondité forte en Afrique centrale

Marie-Audrey Sonzia Teutsong, Université de Bretagne Occidentale (UBO)
Elise Kacou, IDUP et Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d'Economie Appliquée (ENSEA)

Au regard de la stagnation observée dans le déclin de la fécondité au Cameroun, nous effectuons une analyse qualitative pour apporter des précisions aux données, voire, un éclairage nouveau. Les comportements reproductifs des individus se trouvent fortement influencés par des logiques sociales, des normes reproductives, ou des rapports de genre au sein de la société. Le présent article vise donc à mettre en évidence à travers une analyse qualitative centrée sur des focus groups, quelques éléments qualitatifs explicatifs du niveau actuel de fécondité au Cameroun. Nous mettons en exergue deux logiques de pensées et d’agir qui diffèrent suivant le contexte dans lequel l’individu évolue, notamment, dans deux pays aux niveaux de développement différents : le Cameroun et la France. Nos résultats montrent qu'au sein d’un même pays, des régions de résidence différentes (urbaines et rurales), se dessinent des comportements différents de fécondité.