« Mieux vaut être orphelin qu’enfant de parents divorcés » : Ethnographier la stigmatisation des enfants ''des divorcés'' et ''des séparés'' dans la prise en charge des OEV à Ouagadougou.

Adjara Konkobo, EHESS/Marseille

La catégorie d’enfants orphelins considérée systématiquement comme vulnérable par les systèmes d’aide internationale, mais aussi par les dispositifs institutionnelles nationaux, a accès plus aisément à l’assistance, que les enfants de parents séparées et divorcés qui peuvent se retrouver dans les mêmes difficultés, mais en sont exclus, à Ouagadougou (Burkina Faso). De plus, ces enfants sont « invisibilisés » dans les catégories d’enfants considérés comme « en danger ». Cette contribution a pour objectif d’analyser la façon dont les dispositifs institutionnels, marginalisent à travers des ciblages démesurés, des enfants en difficulté. A travers une exploration ethnographique, d’histoires de familles « désunis », du point de vue de parents « en solo », mais aussi de leurs enfants, nous montrerons comment les formes de rupture conjugale parentale influencent la prise en charge des enfants par les différentes institutions à Ouagadougou. Les stratégies pour contourner l’exclusion et accéder aux soutiens seront éclairées.